La carence en vitamine D aurait-elle un lien avec l’état d’inflammation chronique ?

INTRODUCTION

La vitamine D est une vitamine liposoluble essentielle à la régulation du métabolisme calcique et phosphorique. Elle est obtenue principalement par l’exposition au soleil, mais peut également être obtenue à partir de sources alimentaires et de suppléments. Les fonctions de la vitamine D sont variées, allant de la régulation de la croissance et du développement osseux à la modulation du système immunitaire et de l’inflammation.

Cependant, une carence en vitamine D est de plus en plus fréquente dans la population générale, en particulier chez les personnes vivant dans des régions avec une faible exposition solaire ou ayant une alimentation pauvre en vitamine D. Cette carence est associée à de nombreuses pathologies, notamment l’ostéoporose, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et l’inflammation chronique.

L’inflammation chronique est une réponse immunitaire prolongée qui peut être déclenchée par divers facteurs tels que le stress, les infections chroniques, l’obésité, le tabagisme et l’exposition à des polluants environnementaux. Elle est impliquée dans de nombreuses maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète de type 2, l’arthrite, la maladie d’Alzheimer, et d’autres maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.

La question qui se pose est de savoir si la carence en vitamine D peut être liée à l’état inflammatoire chronique, et si oui, comment cela se produit ? Ainsi, l’hypothèse de ce travail de recherche est que la carence en vitamine D peut contribuer au développement de l’inflammation chronique. Pour répondre à cette question, ce travail sera divisé en quatre parties. Dans la première partie, nous décrirons la vitamine D, ses différentes formes, sources, synthèse et fonctions. Dans la deuxième partie, nous aborderons les apports et besoins en vitamine D ainsi que les diagnostics d’une carence. Dans la troisième partie, nous définirons l’état inflammatoire chronique et ses causes. Enfin, dans la quatrième partie, nous explorerons le lien entre la carence en vitamine D et l’inflammation chronique en se basant sur des études scientifiques récentes.

En somme, ce travail de recherche vise à explorer la relation entre la carence en vitamine D et l’état inflammatoire chronique. En utilisant une approche scientifique rigoureuse, nous espérons contribuer à une meilleure compréhension de ce lien et ouvrir la voie à de nouvelles pistes de recherche et de prévention dans le traitement des maladies chroniques associées à l’inflammation.

I. La vitamine D : ses formes, ses sources, sa synthèse, ses fonctions, …

A. Les différentes formes de vitamine D

La vitamine D est une vitamine liposoluble qui existe sous deux formes :
La vitamine D2 nommée également ergocalciférol est d’origine végétale puisqu’elle est principalement produite par les plantes et les champignons grâce à l’irradiation UV de l’ergostérol. On peut également retrouver la vitamine D2 sous forme de compléments alimentaires afin de prévenir ou traiter une carence en vitamine D.
La vitamine D3 nommée également cholécalciférol est d’origine animale ou humaine. Elle est principalement produite par l’exposition du soleil au contact de la peau.

En 2012, une méta-analyse a comparé les effets de la vitamine D2 et de la vitamine D3 sur les concentration sérique de 25(OH)D appelé aussi la 25-hydroxyvitamine D qui est la forme sérique circulante de la vitamine D qui reflète le niveau nutritionnel de la vitamine D dans l’organisme. Les résultats de cette méta-analyse ont montré que la vitamine D3 était plus efficace pour augmenter les concentrations sériques de 25(OH)D que la vitamine D2 ce qui pourrait faire que la vitamine D3 devrait être le choix préférentiel des utilisateurs de compléments alimentaires en vitamine D. [43]

Méta-analyse à effets aléatoires comparant les effets de la supplémentation quotidienne et en bolus de D3 avec celle de D2 sur les changements nets des concentrations sériques de 25(OH)D. Le graphique forestier indique que le changement absolu de 25(OH)D par rapport à la valeur de référence a favorisé l’intervention D3. Dans la figure, « Δ25(OH)D » indique la variation des concentrations sériques de 25(OH)D par rapport aux valeurs initiales (variation nette), les carrés indiquent les différences moyennes [avec des IC à 95 % (lignes)], et « Total » indique le n cumulatif de toutes les études incluses. Avec l’utilisation d’un modèle à effets aléatoires, dans l’ensemble, il y avait un effet significativement plus important dans l’augmentation des concentrations sériques de 25(OH)D au fil du temps pour la supplémentation en D3 que pour la supplémentation en D2 (différence moyenne : 15,23 ; IC à 95 % : 6,12, 24,34 ; P = 0,001). D2, vitamine D2; D3, vitamine D3; IV, variance inverse; 25(OH)D, 25-hydroxyvitamine D. (Tripkovic et al, 2012)

Méta-analyse à effets aléatoires comparant les effets de la supplémentation quotidienne et en bolus de D3 avec celle de D2 sur les changements nets des concentrations sériques de 25(OH)D. Le graphique forestier indique que le changement absolu de 25(OH)D par rapport à la valeur de référence a favorisé l’intervention D3. Dans la figure, « Δ25(OH)D » indique la variation des concentrations sériques de 25(OH)D par rapport aux valeurs initiales (variation nette), les carrés indiquent les différences moyennes [avec des IC à 95 % (lignes)], et « Total » indique le n cumulatif de toutes les études incluses. Avec l’utilisation d’un modèle à effets aléatoires, dans l’ensemble, il y avait un effet significativement plus important dans l’augmentation des concentrations sériques de 25(OH)D au fil du temps pour la supplémentation en D3 que pour la supplémentation en D2 (différence moyenne : 15,23 ; IC à 95 % : 6,12, 24,34 ; P = 0,001). D2, vitamine D2; D3, vitamine D3; IV, variance inverse; 25(OH)D, 25-hydroxyvitamine D. (Tripkovic et al, 2012)

Un essai clinique randomisé en double aveugle réalisé par Hansen et ses collaborateurs en 2015 a permis de mettre en avant que la vitamine D3 était également plus efficace que la vitamine D2 pour traiter une insuffisance en vitamine D chez 230 femmes ménopausées de moins de 75 ans en augmentant la densité minérale osseuse, la fonction musculaire la masse musculaire ainsi que les chutes. [16].

Bien que les deux formes de vitamine D puissent augmenter les taux sériques de vitamine D, les preuves scientifiques montrent une efficacité plus accrue de la vitamine D3 en comparaison avec la vitamine D2.

B. Les sources alimentaires de vitamine D

La vitamine D2 provient essentiellement des plantes et des champignons. Néanmoins, sa concentration reste faible puisque les données de Ciqual, registre de tables de compositions des aliments proposé par l’ANSES nous indique que pour 100 grammes de champignons, il y aura la présence de seulement 0,2 μg de vitamine D2.

La vitamine D3 provient de sources alimentaires animales comme l’œuf qui contient 2 μg pour 100 grammes. La saumon contient quant à lui 3,45 μg pour 100 grammes de vitamine D. La source alimentaire qui contient le plus de vitamine D3 est l’huile de foie de morue avec 250 μg pour 100 grammes selon le Ciqual. Des produits alimentaires comme le lait peuvent être enrichis en vitamine D.

Les compléments alimentaires peuvent être une troisième source alimentaire de vitamine D. Nous avons vu précédemment que la vitamine D3 était plus efficace que la vitamine D2.

C. La synthèse de la vitamine D

L’apport de la vitamine D de façon exogène, c’est-à-dire au travers de l’alimentation, la vitamine D est principalement absorbée dans le jéjunum de l’intestin. La vitamine D va être absorbée sous forme de cholécalciférol (vitamine D3) ou sous forme d’ergocalciférol (vitamine D2). Au niveau du foie, elle sera transformée en 25-hydroxyvitamine D qui est la forme de réserve de la vitamine D aussi appelée le calcifédiol. Cette réaction au niveau du foie se réalise par 5 enzymes : la CYP2DII, la CYP2D25, la CYP3A4, la CYP2R1 et la CYP27A1 [34]. Afin de pouvoir être sous sa forme active, le calcifédiol va subir une autre réaction biochimique pour se transformer en 1,25-dihydroxyvitamine D également appelée calcitriol. C’est à partir de cette dernière forme que la plupart des effets de la vitamine D sont réalisés.

L’apport de vitamine D de façon endogène provient de l’exposition solaire du sujet aux rayons lumineux. Cependant, pour que la synthèse endogène de la vitamine D puisse se réaliser, il faut que les rayons UVD du soleil soient compris entre 290 et 315 nm. Sans cela, la vitamine D ne sera pas synthétisée par l’organisme. Le torse est la partie du corps humain qui va permettre la plus grande synthèse de vitamine D de manière endogène. Une exposition de 7 à 30 minutes par jour permet de respecter la dose de substitution de la vitamine D [6]. La différence va varier selon la couleur de peau, la latitude et la saison. Lorsque les rayons UV du soleil se situent entre 290 et 315 nm, le derme va synthétiser du 7-déhydrocholestérol qui est une pré-vitamine D3 sous forme inactive. Cette pré-vitamine D3 va ensuite être transformée en cholécalciférol puis se diriger au niveau du foie pour devenir du calcifédiol, la forme de réserve de la vitamine D.

D. Les fonctions de la vitamine D

La vitamine D participe à la régulation de l’homéostasie calcique en favorisant l’absorption du calcium et du phosphore au niveau intestinal grâce à des actions génomiques [8]. Elle favorise également la réabsorption du calcium dans les reins [9]. Enfin, la vitamine D régule la libération du calcium osseux [22].

La vitamine D participe à la régulation du système immunitaire en modulant la réponse inflammatoire et la différenciation des lymphocytes B et T. Nous aborderons ce rôle plus particulièrement dans la suite de ce travail de recherche.

La vitamine D participe à la prévention des maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, le cancer ou la sclérose en plaques. Nous aborderons également plus en détail ce point dans la suite de ce travail de recherche.

Par exemple, une méta-analyse étudiant l’intérêt d’une supplémentation en vitamine D sur les risques de maladies cardiovasculaires sur plus de 83 000 individus sur 21 études cliniques randomisées a montré que la supplémentation avait un rôle protecteur dans ce risque de pathologie cardiovasculaire [3]. Enfin, un dernier rôle majeur que nous allons citer dans cette partie est le rôle de la vitamine D dans la régulation de l’humeur. En effet, la méta-analyse de Shaffer et ses collaborateurs en 2014 a montré que la supplémentation en vitamine D chez les sujets qui étaient en carence permettait de réduire les symptômes de la dépression [40].

II. Les apports et besoins en Vitamine D et le diagnostic d’une carence

A. Les apports et besoins en Vitamine D

L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) évalue les recommandations en Vitamine D à hauteur de 15 μg par jour soit 600 UI. La recommandation de l’Institute of Medecine (IOM) recommande les mêmes apports journaliers en vitamine D que l’ANSES à savoir 600 UI. Les recommandations de l’Endocrine Society sont légèrement supérieures avec des recommandations allant de 600 UI à 2000 UI par jour [22] .

Malheureusement, ces recommandations ne sont majoritairement pas respectées puisque l’institut de la veille sanitaire affirme que 80% des français sont déficitaires en vitamine D. La dernière étude de l’INCA 3 affirme que l’apport moyen des français en vitamine D est seulement de 3,1 μg par jour, ce qui est loin des 15 μg recommandés par l’ANSES.

B. Le diagnostic d’une carence en vitamine D

Pour détecter une carence ou un déficit en vitamine D, le sujet doit réaliser un bilan sanguin afin de mesurer le taux sanguin de 25-hydroxyvitamine D qui est la forme circulante de stockage de la vitamine D.

Une carence en vitamine D est diagnostiquée lorsque le dosage sanguin du 25(OH)D est inférieur à 20 ng/ml. [22]
Un déficit en vitamine D est diagnostiqué lorsque le dosage sanguin du 25(OH)D est situé entre 21 et 29 ng/ml. [22]
Un dosage sanguin optimal en vitamine D sous la forme 25(OH)D serait situé entre 40 et 45 ng/m.

III. L’état d’inflammation chronique : A quoi cela correspond t-il ?

A. Définition de l’inflammation chronique

L’inflammation est une réponse immunitaire normale du corps à une agression, telle qu’une infection ou une blessure. Cependant, lorsque l’inflammation persiste pendant des semaines, des mois ou même des années, elle peut devenir chronique et contribuer au développement de nombreuses maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et le cancer [30].
L’inflammation chronique est définie comme une inflammation prolongée et mal régulée qui implique l’activation persistante des cellules immunitaires, telles que les macrophages et les lymphocytes, ainsi que la libération continue de cytokines inflammatoires [35]. Les cytokines inflammatoires sont des protéines qui sont produites par les cellules immunitaires et qui jouent un rôle clé dans l’inflammation en stimulant la réponse immunitaire.

B. Les causes de l’inflammation chronique

L’inflammation chronique est un processus complexe impliquant une variété de facteurs qui peuvent déclencher ou contribuer à son développement. Les causes de l’inflammation chronique comprennent notamment :
L’obésité : L’obésité est considérée comme un facteur clé dans le développement de l’inflammation chronique. Les tissus adipeux des personnes obèses contiennent des macrophages qui produisent des cytokines inflammatoires, telles que l’interleukine-6 (IL-6) et le TNF-α, qui contribuent à l’inflammation chronique [14].
Le tabagisme : Le tabagisme est également considéré comme un facteur de risque pour l’inflammation chronique. Le tabac peut stimuler la production de cytokines inflammatoires et d’autres molécules pro-inflammatoires qui contribuent à l’inflammation chronique [25].
Le stress chronique : Le stress chronique peut également contribuer à l’inflammation chronique. Des études ont montré que le stress chronique peut augmenter les niveaux de cytokines inflammatoires, tels que l’IL-6, dans le sang [5].
L’alimentation malsaine : Une alimentation riche en graisses saturées, en sucres raffinés et en aliments transformés peut également contribuer à l’inflammation chronique. Ces aliments peuvent augmenter les niveaux de cytokines inflammatoires et de marqueurs inflammatoires tels que la protéine C-réactive (CRP) [7].
L’activité physique insuffisante : L’activité physique est un facteur important pour maintenir un équilibre sain dans le système immunitaire. Une activité physique insuffisante peut conduire à une accumulation de cellules immunitaires dans les tissus, provoquant une inflammation chronique.

En conclusion, l’inflammation chronique est causée par une combinaison de facteurs, tels que l’obésité, le tabagisme, le stress chronique, une alimentation malsaine et une activité physique insuffisante. Ces facteurs peuvent déclencher la production de cytokines inflammatoires et d’autres molécules pro-inflammatoires, contribuant à l’inflammation chronique et à la progression de maladies chroniques.

C. Les mécanismes de l’inflammation chronique

Le mécanisme de l’inflammation chronique commence par la reconnaissance d’un stimulus, tel qu’un microbe ou une lésion tissulaire, qui déclenche une réponse inflammatoire. Cette reconnaissance se fait par l’intermédiaire de récepteurs de reconnaissance de motifs moléculaires (PRR) qui reconnaissent des motifs moléculaires associés aux pathogènes (PAMP) ou des motifs moléculaires associés aux dommages (DAMP).

La réponse inflammatoire a pour objectif de restaurer l’homéostasie tissulaire en éliminant le stimulus et en favorisant la réparation des tissus endommagés. Pour cela, les cellules inflammatoires produisent des cytokines inflammatoires, telles que l’IL-1β, l’IL-6, et le TNF-α, qui amplifient la réponse inflammatoire. Ces cytokines recrutent d’autres cellules inflammatoires sur le site de l’inflammation et activent les cellules endothéliales pour permettre leur infiltration tissulaire [35]. De plus, les cytokines inflammatoires activent la voie NF-κB, qui est une voie de signalisation intracellulaire impliquée dans la transcription de nombreux gènes inflammatoires, tels que ceux codant pour les cytokines et les chimiokines [Hayden 2004]. L’activation de l’inflammasome, un complexe protéique impliqué dans la production et la sécrétion de cytokines inflammatoires, telles que l’IL-1β et l’IL-18 se fait par la reconnaissance de DAMP ou de PAMP par les PRR [28].

Cependant, lorsque cette réponse inflammatoire ne parvient pas à éliminer complètement le stimulus, elle peut devenir chronique et causer des dommages tissulaires persistants pouvant provoquer des maladies et pathologies associés à cette inflammation chronique.

D. Les maladies associées à l’inflammation chronique

L’inflammation chronique est associée à de nombreuses pathologies. Elle est notamment impliquée dans les maladies cardiovasculaires [39], le diabète de type 2 [37], la maladie d’Alzheimer, le cancer [15], les maladies auto-immunes comme le lupus érythémateux disséminé et la polyarthrite rhumatoïde, les maladies inflammatoire de l’intestin (MII) comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse [36] et les maladies pulmonaires tels que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) [4].

E. Les marqueurs de l’inflammation chronique

Les marqueurs de l’inflammation chronique sont des substances biologiques qui peuvent être mesurées dans le sang et qui indiquent la présence d’une inflammation chronique. Ils sont en majorité produits par le foie ou les cellules immunitaires. On retrouve la protéine C-réactive (CRP), l’interleukine-6 (IL-6), le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α), l’interleukine-1 beta (IL-1β), la glycoprotéine acide alpha-1 (AGP), le fibrinogène, la protéine de phase aiguë A (PFAA), la chimiokine ligand 2 (CCL2), la chimiokine ligand 8 (CXCL8), la pentraxine 3 (PTX3), le facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) ou encore le transforming growth factor beta (TGF-β).

IV. La carence en vitamine D et son lien dans l’inflammation chronique

Nous avons vu que le l’inflammation quel soit chronique ou aiguë active le système immunitaire. L’objectif du système immunitaire est de diminuer cette inflammation afin de retrouver l’homéostasie générale au sein de l’organisme du sujet. Dans cette partie, nous allons aborder le lien entre la vitamine D et le système immunitaire et les raisons qui permettent de dire pourquoi la vitamine D peut avoir un lien avec l’inflammation chronique par une diminution des capacités du système immunitaire.

A. L’effet de la vitamine D sur la système immunitaire

La vitamine D ainsi que ses métabolites vont être transportés dans le sang par la protéine DBP afin de pouvoir moduler les réponses inflammatoires et immunitaires notamment dans les maladies auto-immunes [38] ainsi que de réguler le développement osseux. In vitro, la forme active de la vitamine D régule à la hausse les voies anti-inflammatoires et régule à la baisse les molécules activant les cellules inflammatoires.

Une fois que la vitamine D sous forme de calcitriol rencontre une cellule immunitaire à laquelle elle souhaite interagir, la vitamine D va venir se lier au récepteur nucléaire VDR (Vitamin D Receptor). Cette liaison va alors engendrer des effets génomiques du calcitriol (la forme active de la vitamine D) avec une hétérodimérisation avec le récepteur X rétinoïque (RXR) qui va permettre la liaison avec le gène cible du calcitriol [12]. En se fixant au récepteur VDR, il peut également y avoir des effets non génomiques du calcitriol lorsque le récepteur VDR est complexé à la cavéoline-1 [21].

“Les actions non génomiques de 1,25D. Le 1,25D agit à la fois par des actions génomiques et non génomiques pour réguler l’expression des gènes sensibles à la vitamine D tels que CY24 et ceux qui favorisent la défense antimicrobienne. Les mécanismes non génomiques, en aval de VDRn et/ou VRDm complexés à la cavéoline1, comprennent l’activation de molécules de signalisation intracellulaires, telles que PKC, PI3K, MAP kinases, CaMKII et PLA2. La gamme de molécules de signalisation activées est liée au type cellulaire et à l’état de maturation cellulaire. Les cibles de ces kinases comprennent des facteurs de transcription, par exemple, SP1, SP3 et RXR qui se lient aux éléments de réponse sur les promoteurs des gènes sensibles à la vitamine D. Une autre action non génomique de 1,25D implique la régulation de la liaison VDR à des protéines cibles telles que STAT1 et IKKβ qui permet la modulation croisée par 1,25D de l’expression génique médiée par des ligands non vitaminiques D, y compris IFN-α et TNF-α. Ce mécanisme permet au 1,25D de réguler directement les réponses immunitaires et les actions antivirales des cellules immunitaires et non immunes. La ligature du récepteur CD40, du récepteur IFN-γ et de TLR2/4/8 provoque une régulation positive de l’expression de VDR et du CYP27B1, ce qui facilite un mécanisme autocrine qui permet à la disponibilité accrue du 1,25D et du VDR de coopérer avec ces récepteurs immunitaires pour diverses réponses, y compris l’activité antimicrobienne tout en modulant l’expression des cytokines, des chimiokines et des interférons de type 1. Le VDR, indépendamment du 1,25D, peut également présenter une action non classique qui implique son interaction avec des protéines telles que des facteurs de transcription ou des kinases pour moduler les réponses cellulaires, y compris la réponse immunitaire / antivirale et la mort cellulaire induite par le stress. Les flèches en gras indiquent des actions directes de 1,25D. Les flèches pointillées indiquent la liaison du ligand à leurs récepteurs. Les flèches réversibles indiquent l’interaction protéine-protéine. Les flèches avec des lignes doubles indiquent la relation kinase-substrat.” [Hii, Ferrante, 2016]

La vitamine D va être importante dans le système immunitaire en permettant l’expression de ce récepteur VDR dans presque toutes les cellules du système immunitaire même si ces effets sont encore plus marqués dans les les lymphocytes T [44] grâce aux effets que sa liaison va engendrer ainsi que dans la présence d’hormones qui vont venir métaboliser dans les cellules immunitaires [12].

Au niveau intestinal, avoir une bonne perméabilité intestinale au niveau des entérocytes permet de favoriser l’absorption des nutriments mais surtout d’éviter le passage en trop grand nombre de composés pathogéniques, à savoir des éléments du non soi à travers la membrane entérocytaire dans le sang qui devront ensuite être reconnu par le système de l’immunité innée et engendrer une inflammation aiguë. Lorsque le nombre de composés pathogènes qui franchit la barrière intestinale est trop élevé, le système immunitaire n’est pas en capacité de gérer de manière efficiente tous ces éléments du non soi et l’inflammation chronique se met en place. Les éléments qui permettent de favoriser une bonne perméabilité intestinale vont être un mucus assez épais, des jonctions serrées efficientes, une muqueuse non défectueuse, etc.. La vitamine D en venant se fixer sur les récepteurs VDR au niveau de l’épithélium intestinal permet une meilleure protection de la muqueuse en diminuant l’apoptose des cellules épithéliales [18] et de mieux réguler l’immunité innée intestinale avec les cellules lymphoïdes innées du groupe 3 (ILC3) qui joue un rôle dans l’immunité protectrice et le maintien de la muqueuse intestinale indépendamment des lymphocytes T et B ou de la microflore intestinale [19].

Le système immunitaire est régulé au travers de l’immunité innée et de l’immunité adaptative. L’immunité innée constitue la première ligne de défense face à une infection. On retrouve parmi les cellules immunitaires de l’immunité innée les leucocytes avec les monocytes, les macrophages, les cellules dendritiques, les mastocytes, les granulocytes et les natural killer. L’immunité adaptative correspond à une défense spécifique à un antigène qui a été mémorisé par l’organisme. On retrouve parmi les cellules de l’immunité adaptative les CPA (Cellules Présentatrices de l’Antigène), les lymphocytes B et les lymphocytes T.

Au niveau du système immunitaire innée, la vitamine D va jouer de nombreux rôles dans les différentes cellules immunitaires. Tout d’abord, dans les monocytes, l’expression de la 1α-hydroxylase, une enzyme responsable de l’hydroxylation finale de la vitamine D3 est régulée à la hausse par STAT-1α, IFN-Ɣ, le LPS et TLR [42]. La vitamine D va avoir une activité anti-inflammatoire dans les monocytes et macrophages en augmentant la synthèse IL-10 et en diminuant les IL-1β, IL-6, TNF-α, COX-2 grâce à la régulation positive de la phosphatase-1 MAPK (MKP-1) et à l’inhibition de l’activation de p38 induite par le LPS [45]. La vitamine D va également avoir un rôle antimicrobien en venant activer la transcription des gènes au travers de l’induction du peptide antimicrobien cathélicidine (CAMP) [33]. Enfin, un dernier rôle de la vitamine D sur le monocyte est la régulation positive de la glutathion réductase et de la glutamate-cystéine ligase ce qui permet une diminution des ROS (Espèces réactives à l’Oxygène) [26].
Désormais, au niveau des cellules dendritiques, la vitamine D va entraîner une modulation de ces derniers afin qu’ils soit plus tolérogène [1] avec un changement dans la production des cytokines avec une diminution des IL-6 et des IL-12 et une augmentation des IL-10.

Chez les neutrophiles, la vitamine D va avoir un effet antithétique puisqu’elle va permettre de minimiser les dommages causés par les agents pathogènes grâce à une expression accrue de la cathélicidine, des α-défensines et des β-défensines.

Au sein des cellules natural killer, la vitamine D va avoir un rôle immunorégulateur en diminuant l’expression IFN-Ɣ ainsi qu’une diminution de l’activité cytotoxique [41].

Au niveau des cellules de l’immunité adaptative, les lymphocytes T et B vont également être affectés par la disponibilité en vitamine D. Le récepteur à la vitamine D va être plus élevé si il y a davantage de lymphocytes T activés ce qui entraîne une inhibition des cytokines pro-inflammatoires Th1, Th17 et Th9 [41] avec une induction des lymphocytes T régulateurs producteurs d’IL-10.

Dans les lymphocytes B, il a été noté une régulation positive du VDR et de l’enzyme 1-α-hydroxylation. La vitamine D permet le maintien de l’homéostasie des lymphocytes B dans les maladies auto-immunes basées sur la prolifération des LB [41]. Enfin, il y a également une régulation à la hausse des IL-10 par les LB [20].

B. L’impact d’une carence en vitamine D sur le système immunitaire et l’état d’inflammation chronique

De nombreuses références scientifiques mettent en avant un lien entre la carence en vitamine D et la mise en place d’un état d’inflammation chronique qui augmenterait le risque de développer des infections ainsi qu’une prédisposition aux maladies auto-immunes. C’est d’ailleurs ce que met en avant Pierre Olivier Lang et Richard Aspinall dans leur review [29].

Lorsque l’on s’intéresse au maladies auto-immunes et son lien avec une carence en vitamine D, on remarque le manque d’apport chronique en vitamine D est un facteur de risque dans le diabète de type 1 [32], dans la sclérose en plaque [11], dans la polyarthrite rhumatoïde [31], dans le lupus érythémateux disséminé [2] ainsi que dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin [10]. Ce lien est d’ailleurs augmenté en fonction des variations saisonnières et de la latitude des sujets.
Au niveau des infections, la carence en vitamine D augmente le risque d’infection à mycobacterium tuberculosis [24] ainsi que le risque d’infections du tractus respiratoire [13]. Enfin, la carence en vitamine D augmente le risque de développer une bronchopneumopathie obstructive chronique [27].

CONCLUSION

Après avoir étudié en détail la question de savoir si la carence en vitamine D a un lien avec l’état inflammatoire chronique, nous pouvons conclure que cette hypothèse est plausible et soutenue par des preuves scientifiques solides.

Dans la première partie de notre travail, nous avons examiné les différentes formes de vitamine D, ses sources et ses fonctions dans l’organisme. Nous avons également discuté des apports recommandés en vitamine D et des méthodes de diagnostic de la carence en vitamine D. Dans la deuxième partie, nous avons exploré l’état inflammatoire chronique, ses causes et les maladies associées. Nous avons également présenté les symptômes et les marqueurs de l’inflammation chronique. Dans la troisième partie, nous avons examiné les mécanismes sous-jacents de l’inflammation chronique et le rôle potentiel de la vitamine D dans la régulation de l’inflammation. Dans la quatrième et dernière partie, nous avons abordé la question centrale de notre travail : existe-t-il un lien entre la carence en vitamine D et l’état inflammatoire chronique ? Nous avons examiné les résultats d’études récentes qui ont montré une association entre la carence en vitamine D et l’inflammation chronique.

En conclusion, notre travail a montré que la carence en vitamine D est un facteur potentiel contribuant à l’état inflammatoire chronique. Cependant, davantage de recherches sont nécessaires pour comprendre pleinement le mécanisme sous-jacent de cette relation et pour déterminer si la supplémentation en vitamine D peut être bénéfique pour les personnes atteintes d’inflammation chronique.

En termes de nouvelles perspectives, il serait intéressant d’explorer plus en détail les interactions complexes entre la vitamine D et les autres facteurs de régulation de l’inflammation, tels que les cytokines et les facteurs de transcription. Il serait également intéressant de poursuivre la recherche sur les effets potentiels de la supplémentation en vitamine D sur l’inflammation chronique dans des études longitudinales de grande envergure.

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